- gémeau
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• fin XIIe; réfect. de jumeau, d'apr. lat. gemellus1 ♦ Vx ⇒ jumeau .2 ♦ N. m. pl. (1546) Astron. Les Gémeaux (Castor et Pollux) :constellation zodiacale de l'hémisphère boréal.♢ Astrol. Troisième signe du zodiaque (21 mai-21 juin). — Ellipt Elle est Gémeaux, née sous le signe des Gémeaux.⊗ HOM. Gemmaux (gemmail).⇒GÉMEAU, -ELLE, -EAUX, adj. et subst. masc.I. — Adj., vx. Synon. de jumeau. Viens, ta bouche est la source où je me désaltère Et tes seins sont pour moi comme deux fruits gémeaux (TOULET, Vers inéd., 1920, p. 5).II. — Subst. masc., ASTROL. [Le plus souvent avec une majuscule; p. réf. à la constellation de Castor et Pollux] Signe du/des Gémeau(x); le(s) Gémeau(x). Signe zodiacal se situant entre le 21 mai et le 21 juin; p. méton., personne née sous ce signe. Le temps où le soleil entre dans le signe des Gémeaux (FARAL, Vie temps st Louis, p. 66).REM. 1. Gémellaire, adj. Relatif aux jumeaux. Grossesse gémellaire. Grossesse où la mère porte deux enfants. L'enfant (...) était elle-même issue d'une grossesse gémellaire (Apert ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 400). Dans l'utérus humain, le développement simultané de deux fœtus, ou grossesse gémellaire, n'est pas rare (R. MERGER, La Naissance, Paris, P.U.F., 1965, p. 32). 2. Gémellation, subst. fém. Synon. rare de gémellité (infra). Le taux différentiel des gémellations suivant l'âge de la mère (Clé Mots; cf. aussi RHEIMS 1969 et Lar. Lang. fr.). 3. Gémell(é)ité, (Gémellité, Gémelléité)subst. fém. Cas où se présentent des jumeaux. Les processus de gémellité vraie (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 633). Philos. Caractère de ce qui est double. Gla [le vide originel] fut deux, marquant ainsi le caractère primordial de la gémelléité, principe existentiel (Philos., Relig., 1957, p. 38-01). 4. Gémeller, verbe trans. Mettre au monde des jumeaux; p. métaph., jumeler. J'appelais instamment ce camarade dont l'exaltation fraternelle eût gémellé la mienne (GIDE, Si le grain, 1924, p. 523). Au part. passé en emploi adj. Un surgissement gémellé où l'autre est présence pour moi (SARTRE, Être et Néant, 1943, p. 310). 5. Gémellipare, adj. Qui porte des jumeaux, qui a accouché de jumeaux. (Dict. XIXe-XXe s.).Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. Ds Ac. 1694-1932. Au plur. ds FÉR. 1768, LAND. 1834, GATTEL 1841, BESCH. 1845, LITTRÉ. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 subst. « frères nés d'un même accouchement » (B. DE STE-MAURE, Troie, 12145 ds T.-L., s.v. jumel); b) ca 1170 adj. (M. DE FRANCE, Lais, éd. J. Rychner, F, 348); 2. XIIIe s. gimels « le 3e signe du zodiaque » (Lapidary of engraved gems, second version, III, 2 ds Anglo-norman Lapidaries, éd. Studer-Evans, p. 289). Autre forme de jumeau (du lat. gemellus) qui vit encore dans l'Est; au sens 2, trad. du lat. Gemini (d'où le m. fr. gemins 1488 ds GDF). Bbg. JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1915/16, t. 29, p. 262 (s.v. gémellité).
gémeau, gémelle, eaux [ʒemo, ʒemɛl, o] adj. et n.ÉTYM. V. 1165; réfection savante de jumeau, d'après le lat. gemellus « jumeau ».❖1 Vx. Jumeau. || Des filles gémelles. — N. || Des gémeaux.0 Je suis son frère, Monsieur : nous sommes gémeaux; et, comme nous nous ressemblons fort, on nous prend quelquefois l'un pour l'autre.Molière, le Médecin volant, 11.2 N. m. pl. (1546, Rabelais). || Les Gémeaux (Castor et Pollux) : constellation zodiacale de l'hémisphère boréal. — Astrol. Troisième signe du zodiaque correspondant à la période du 21 mai au 21 juin. — Ellipt. || Elle est gémeaux : elle est née sous le signe des Gémeaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.